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De l'espèce à la personne ; naissance de la dignité

M. Jean Marie Lehn

Professeur de Chimie des Systèmes Complexes à l'USIAS, lauréat Prix Nobel de Chimie 1987 Chaire de Chimie des Systèmes Complexes Jean Marie LehnJean-Marie Lehn est professeur à l'Institut d'Etudes Avancées de l'Université de Strasbourg (USIAS), professeur émérite à l'Université de Strasbourg et professeur honoraire au Collège de France à Paris. En 1968 , il a réalisé la synthèse de molécules en forme de cage (cryptands) possédant une cavité tridimensionnelle (crypte) pouvant accueillir une autre espèce, molécule ou ion, pour former un cryptate. Ces travaux se sont étendus à l’étude des bases de la «reconnaissance moléculaire» (la façon dont une molécule réceptrice reconnaît et lie de manière sélective un substrat), qui joue un rôle fondamental dans les processus biologiques Au fil des années, ils ont conduit à la définition d'un nouveau champ de la chimie, qu’il a appelé « chimie supramoléculaire ». Elle concerne les entités complexes formées par l’association de deux ou plusieurs espèces chimiques maintenues ensemble par des forces intermoléculaires. En 1987, Jean-Marie Lehn a reçu le Prix Nobel de chimie avec Donald Cram et Charles J. Pedersen. Ses travaux se sont développés vers la chimie des processus d’auto-organisation, concernant la conception de systèmes chimiques programmés capables de former des ensembles supramoléculaires hautement spécifiques par assemblage de composants appropriés de façon spontanée mais dirigée par l’information moléculaire présente dans le système. Plus récemment, la mise en oeuvre de phénomènes de sélection et de dynamique réactionnelle a conduit au développement de la « chimie dynamique constitutionnelle » dont les entités sont capables de se réorganiser en réponse à des stimuli externes, ouvrant ainsi la voie à une « chimie adaptative et évolutive ». En 2002, le professeur Lehn a fondé l'Institut de Science et d'Ingénierie Supramoléculaires (ISIS) à Strasbourg. Il a été impliqué dans un grand nombre d'organismes publics et privés et a participé à la création de plusieurs start-ups. En tant que président de l'Organisation internationale des sciences chimiques pour le développement (IOCD), il vise, avec un groupe de collègues dévoués, à aider les chimistes dans les pays en développement. Auteur de plus de 900 publications scientifiques et de 2 livres, il est membre de nombreuses académies et institutions. Outre le prix Nobel, il a reçu de nombreuses distinctions et prix internationaux, parmi lesquels, le titre d'Officier de l'Ordre National du Mérite (1993), de Commandeur de la Légion d'Honneur (1996), le Österreichisches Ehrenzeichen für Wissenschaft und Kunst (première classe) (2001) et le Grosses Verdienstkreuz mit Stern der Bundesrepublik Deutschland (2009).

M. Yves Coppens

Paléontologie et Préhistoire, Collège de France Yves Coppens est un paléontologue français. Passionné par la Préhistoire depuis son enfance, il a commencé sa carrière de chercheur par quelques travaux de fouilles en Bretagne pendant ses années de Collège, de Lycée et d’Université (Etudes supérieures de Sciences naturelles à Rennes, études doctorales de Paléontologie à l’Université de Paris-Sorbonne). Entré au Centre National de la Recherche Scientifique en 1956, il monte, à partir de 1960, d’importantes expéditions, d’abord seul, au Tchad, puis internationales en Ethiopie (vallée de l’Omo et désert de l’Afar) ainsi que des missions nombreuses en Algérie, en Tunisie, au Maroc, en Mauritanie, en Afrique du Sud, en Indonésie, aux Philippines, en Chine, en Sibérie, en Mongolie etc.. Les récoltes réalisées par ces campagnes sont importantes: des dizaines de tonnes de fossiles parmi lesquels plus d’un millier de restes d’Hominidés. S’en suivent évidemment leur étude et leur interprétation: une hypothèse propose une explication environnementale de la séparation Préhumains-Préchimpanzés il y a 10 millions d’années en Afrique tropicale (Coppens, 1981) confirmée depuis, une autre, une explication environnementale de l’émergence du genre Homo il y a 3 millions d’années (Coppens, 1975), confirmée aussi, une autre une démonstration des vitesses différentielles de la nature et de la culture, en l’occurrence la prévalence à terme de l’acquis sur l’inné (Coppens, 1983), donnant à l’Homme sa liberté et sa responsabilité etc.. Associé aux découvertes paléoanthropologiques les plus récentes, Yves Coppens se trouve avoir été signataire de 3 genres nouveaux et de 6 espèces nouvelles d’Hominidés (ce qui est un record). Pendant ces années, Yves Coppens a gravi les échelons du CNRS, avant d’être appelé à un premier professorat au Musée de l’Homme; nommé Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, titulaire de la Chaire d’Anthropologie biologique, en 1980, il es élu Professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire de Paléoanthropologie et Préhistoire, en 1983. Présent dans de nombreuses instances nationales et internationales gérant les disciplines de sa compétence, Yves Coppens est l’auteur de plus d’un millier d’articles les concernant. Yves Coppens est membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie nationale de Médecine (France), de l’Académie royale des Sciences et de l’Académie royale de Médecine (Belgique), de l’Académie malgache, de l’Académie Hassan II des Sciences (Maroc), de l’Académie nationale des Sciences et de l’Académie pontificale des Sciences (Rome), de l’Académie de Médecine (Sào-Paulo), de l’Académie des Sciences d’Afrique (Abidjan), Honourery Fellow du Royal Anthropological Institute of Great Britain and Ireland, Foreign Associate de la Royal Society d’Afrique du Sud etc. Titulaire de nombreuses distinctions et lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux, Yves Coppens a donné son nom à un astéroïde et à beaucoup d’établissements, universités, collèges, écoles, bibliothèques, médiathèques, laboratoires, amphithéâtres, salles, promotions et à la Chaire d’Archéologie de l’Université de Recife au Brésil; il est docteur honoris causa des Universités de Chicago, Bologne, Liège, Mons .., Grand Officier de la Légion d’Honneur, Grand Officier de l’Ordre national du Mérite, Commandeur des Palmes académiques, Commandeur des Arts et des Lettres, Commandeur de l’Ordre du Mérite de la Principauté de Monaco, Officier de l’Ordre national du Tchad; il es encore Citoyen d’Honneur de 31 villes et il a été Président de la Commission de rédaction de la Charte de l’Environnement, entrée dans le préambule de la Constitution française en 2005. Parmi ses responsabilités actuelles, retenons qu’il est Président du Conseil scientifique international de Lascaux, Président du Comité international des monuments mégalithiques de Bretagne, Président du Comité scientifique international du Musée d’Anthropologie préhistorique de Monaco etc.. et qu’il vient d’être nommé par le Ministère de la Culture « nouveau prix de Rome » à la Villa Médicis à Rome

Introduction par Pr Jean-Marie Lehn, Professeur de Chimie des Systèmes Complexes à l'USIAS, lauréat Prix Nobel de Chimie 1987

Durée :

USIAS : Symposium Annuel 2015 : Naissance et essence de l'homme

Le

ISIS, Strasbourg

Université de Strasbourg - USIAS - Institute for Advanced Study

L'évolution morphologique de l'humain est loin de s'être arrêtée. Caractérisée par un développement de la taille du crâne et une augmentation du volume du cerveau, elle s’accompagne de l’évolution culturelle. Avec le développement il y 35 000 ans des lobes frontaux, berceau de la pensée associative, la pensée symbolique "explose". Nous pouvons dire que l’homme est devenu le moteur de son évolution. La médecine, la génétique, mais également la culture sont les grands facteurs de l’évolution humaine. En 10 000 ans, la population mondiale est passée de quelques millions à sept milliards d’individus. Cela veut-il dire que l’espèce humaine évolue toujours plus vite, et toujours mieux ?

La nature se fiche de l’individu et veut absolument préserver l’espèce et combien, cependant, quand on arrive à l’homme, elle peut faire apparaître la noblesse de l’individu et tout le respect de la personne. Nous sommes aujourd'hui merveilleusement libres, mais nous sommes aussi très vulnérables. Si l'un de nos petits grandissait à l'écart de la société, il serait démuni, il n'arriverait même pas à marcher sur ses pattes de derrière, il n'apprendrait rien. Il a fallu toute l'évolution de l’univers, de la vie et de l'homme pour acquérir cette liberté fragile qui nous donne aujourd'hui notre dignité et notre responsabilité. Mais la question se pose, concernant l’évolution de l’Homme : ou est-ce qu’elle va ?

La force des sciences naturelles, c’est de voir aussi cette discontinuité dans la continuité. Pour passer de la matière inerte à la matière vivante, il a fallu un saut. Et un autre, pour passer de la matière vivante à la matière pensante. Et puis, pourquoi pas, d’autres à venir, que bien sûr nous ignorons encore. Les deux conférenciers éminents vous donneront des perspectives profondes et surprenantes.
L'événement a bénéficié du soutien des IdEx dans le cadre du programme d’Investissements d’avenir.

http://www.usias.fr/evenements/symposium-2015/

Thème(s) : Sciences de la vie

Lettres, Arts, Langues et Civilisations, Sciences humaines, sociales, de l’éducation et de l’information, Sciences fondamentales

Producteur : Université de Strasbourg

Réalisateur : Université de Strasbourg

Naissance et essence de l'homme

Mots d’ouverture

M. Alain Beretz

De l'espèce à la personne ; naissance de la dignité

M. Jean Marie Lehn

Professeur de Chimie des Systèmes Complexes à l'USIAS, lauréat Prix Nobel de Chimie 1987 Chaire de Chimie des Systèmes Complexes Jean Marie LehnJean-Marie Lehn est professeur à l'Institut d'Etudes Avancées de l'Université de Strasbourg (USIAS), professeur émérite à l'Université de Strasbourg et professeur honoraire au Collège de France à Paris. En 1968 , il a réalisé la synthèse de molécules en forme de cage (cryptands) possédant une cavité tridimensionnelle (crypte) pouvant accueillir une autre espèce, molécule ou ion, pour former un cryptate. Ces travaux se sont étendus à l’étude des bases de la «reconnaissance moléculaire» (la façon dont une molécule réceptrice reconnaît et lie de manière sélective un substrat), qui joue un rôle fondamental dans les processus biologiques Au fil des années, ils ont conduit à la définition d'un nouveau champ de la chimie, qu’il a appelé « chimie supramoléculaire ». Elle concerne les entités complexes formées par l’association de deux ou plusieurs espèces chimiques maintenues ensemble par des forces intermoléculaires. En 1987, Jean-Marie Lehn a reçu le Prix Nobel de chimie avec Donald Cram et Charles J. Pedersen. Ses travaux se sont développés vers la chimie des processus d’auto-organisation, concernant la conception de systèmes chimiques programmés capables de former des ensembles supramoléculaires hautement spécifiques par assemblage de composants appropriés de façon spontanée mais dirigée par l’information moléculaire présente dans le système. Plus récemment, la mise en oeuvre de phénomènes de sélection et de dynamique réactionnelle a conduit au développement de la « chimie dynamique constitutionnelle » dont les entités sont capables de se réorganiser en réponse à des stimuli externes, ouvrant ainsi la voie à une « chimie adaptative et évolutive ». En 2002, le professeur Lehn a fondé l'Institut de Science et d'Ingénierie Supramoléculaires (ISIS) à Strasbourg. Il a été impliqué dans un grand nombre d'organismes publics et privés et a participé à la création de plusieurs start-ups. En tant que président de l'Organisation internationale des sciences chimiques pour le développement (IOCD), il vise, avec un groupe de collègues dévoués, à aider les chimistes dans les pays en développement. Auteur de plus de 900 publications scientifiques et de 2 livres, il est membre de nombreuses académies et institutions. Outre le prix Nobel, il a reçu de nombreuses distinctions et prix internationaux, parmi lesquels, le titre d'Officier de l'Ordre National du Mérite (1993), de Commandeur de la Légion d'Honneur (1996), le Österreichisches Ehrenzeichen für Wissenschaft und Kunst (première classe) (2001) et le Grosses Verdienstkreuz mit Stern der Bundesrepublik Deutschland (2009).

M. Yves Coppens

Paléontologie et Préhistoire, Collège de France Yves Coppens est un paléontologue français. Passionné par la Préhistoire depuis son enfance, il a commencé sa carrière de chercheur par quelques travaux de fouilles en Bretagne pendant ses années de Collège, de Lycée et d’Université (Etudes supérieures de Sciences naturelles à Rennes, études doctorales de Paléontologie à l’Université de Paris-Sorbonne). Entré au Centre National de la Recherche Scientifique en 1956, il monte, à partir de 1960, d’importantes expéditions, d’abord seul, au Tchad, puis internationales en Ethiopie (vallée de l’Omo et désert de l’Afar) ainsi que des missions nombreuses en Algérie, en Tunisie, au Maroc, en Mauritanie, en Afrique du Sud, en Indonésie, aux Philippines, en Chine, en Sibérie, en Mongolie etc.. Les récoltes réalisées par ces campagnes sont importantes: des dizaines de tonnes de fossiles parmi lesquels plus d’un millier de restes d’Hominidés. S’en suivent évidemment leur étude et leur interprétation: une hypothèse propose une explication environnementale de la séparation Préhumains-Préchimpanzés il y a 10 millions d’années en Afrique tropicale (Coppens, 1981) confirmée depuis, une autre, une explication environnementale de l’émergence du genre Homo il y a 3 millions d’années (Coppens, 1975), confirmée aussi, une autre une démonstration des vitesses différentielles de la nature et de la culture, en l’occurrence la prévalence à terme de l’acquis sur l’inné (Coppens, 1983), donnant à l’Homme sa liberté et sa responsabilité etc.. Associé aux découvertes paléoanthropologiques les plus récentes, Yves Coppens se trouve avoir été signataire de 3 genres nouveaux et de 6 espèces nouvelles d’Hominidés (ce qui est un record). Pendant ces années, Yves Coppens a gravi les échelons du CNRS, avant d’être appelé à un premier professorat au Musée de l’Homme; nommé Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle, titulaire de la Chaire d’Anthropologie biologique, en 1980, il es élu Professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire de Paléoanthropologie et Préhistoire, en 1983. Présent dans de nombreuses instances nationales et internationales gérant les disciplines de sa compétence, Yves Coppens est l’auteur de plus d’un millier d’articles les concernant. Yves Coppens est membre de l’Académie des Sciences et de l’Académie nationale de Médecine (France), de l’Académie royale des Sciences et de l’Académie royale de Médecine (Belgique), de l’Académie malgache, de l’Académie Hassan II des Sciences (Maroc), de l’Académie nationale des Sciences et de l’Académie pontificale des Sciences (Rome), de l’Académie de Médecine (Sào-Paulo), de l’Académie des Sciences d’Afrique (Abidjan), Honourery Fellow du Royal Anthropological Institute of Great Britain and Ireland, Foreign Associate de la Royal Society d’Afrique du Sud etc. Titulaire de nombreuses distinctions et lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux, Yves Coppens a donné son nom à un astéroïde et à beaucoup d’établissements, universités, collèges, écoles, bibliothèques, médiathèques, laboratoires, amphithéâtres, salles, promotions et à la Chaire d’Archéologie de l’Université de Recife au Brésil; il est docteur honoris causa des Universités de Chicago, Bologne, Liège, Mons .., Grand Officier de la Légion d’Honneur, Grand Officier de l’Ordre national du Mérite, Commandeur des Palmes académiques, Commandeur des Arts et des Lettres, Commandeur de l’Ordre du Mérite de la Principauté de Monaco, Officier de l’Ordre national du Tchad; il es encore Citoyen d’Honneur de 31 villes et il a été Président de la Commission de rédaction de la Charte de l’Environnement, entrée dans le préambule de la Constitution française en 2005. Parmi ses responsabilités actuelles, retenons qu’il est Président du Conseil scientifique international de Lascaux, Président du Comité international des monuments mégalithiques de Bretagne, Président du Comité scientifique international du Musée d’Anthropologie préhistorique de Monaco etc.. et qu’il vient d’être nommé par le Ministère de la Culture « nouveau prix de Rome » à la Villa Médicis à Rome

Introduction par Pr Jean-Marie Lehn, Professeur de Chimie des Systèmes Complexes à l'USIAS, lauréat Prix Nobel de Chimie 1987

Les grandes étapes de l'évolution morphologique et culturelle de l'Homme - Émergence de l'Être humain

M. Jules Hoffmann

Professeur de Biologie Intégrative à l'USIAS, lauréat Prix Nobel de Médecine 2011 Chaire de Biologie Intégrative Jules Hoffmann est professeur à l'Institut d'Etudes Avancées de l'Université de Strasbourg (USIAS), professeur à l'Université de Strasbourg et directeur de recherche émérite au CNRS. Il a consacré ses travaux à l'étude des mécanismes génétiques et moléculaires responsables de l'immunité innée chez les insectes. Son travail a fourni de nouvelles informations sur les mécanismes de défense innée que les organismes, des anémones de mer à l'homme, emploient contre les agents infectieux. En démontrant la conservation marquée de mécanismes de défense innés entre les insectes et les humains, le travail initié par Hoffmann et ses collaborateurs a conduit à une réévaluation du rôle de l'immunité innée chez les mammifères. Plus généralement, le modèle de la drosophile a permis aux biologistes du monde entier de faire des progrès considérables, non seulement dans le développement de la génétique et de l'immunité innée, mais aussi dans l'étude de certaines pathologies humaines et dans la compréhension des phénomènes de la mémoire, du comportement, du sommeil et de la nutrition. En 2011, Jules Hoffmann a reçu le Prix Nobel de médecine, avec Bruce A. Beutler et Ralph M. Steinman. Le professeur Hoffmann a créé et dirigé le laboratoire CNRS «Endocrinologie et Immunologie des Insectes» à l'Institut de Biologie Moléculaire Cellulaire à Strasbourg, où il a également dirigé de 1994 à 2006 et où il travaille toujours avec ses collaborateurs. Il a été président de l'Académie des sciences française en 2007 et des 2008, et est membre des Académies des sciences des États-Unis d'Amérique, d'Allemagne et de Russie. Il a reçu de nombreux prix prestigieux, tels que, ces dernières années, le Rosenstiel Prize pour ses travaux sur l'immunité (2010), le Keio Medical Science Prize (2011), le Gairdner Prize pour la recherche médicale (2011) et le Shaw Prize en sciences de la vie et la médecine (2011), ainsi que la Médaille d’Or du CNRS. Hoffmann est Chevalier de l'ordre national du Mérite et Officier de la Légion d'Honneur en France, et il est devenu un Immortel à l'Académie française (2012).

M. Henry de Lumley

Institut de Paléontologie Humaine, Paris Henry de Lumley est un préhistorien français. Sa trajectoire professionnelle de plus de 40 ans est jalonnée par des découvertes essentielles et par la construction d'équipements scientifiques destinés à mieux faire connaître la préhistoire. Henry de Lumley-Woodyear est Docteur en sciences naturelles (1965), il poursuit ses recherches à Marseille de 1955 à 1980 au sein du CNRS et devient Directeur de recherche Il forme une équipe à l’Université de Provence consacrée à l'étude de la géologie du Quaternaire, de la Préhistoire et de la Paléontologie humaine, des hominidés et de leurs environnements. Il dirige de nombreuses fouilles archéologiques, Caune de l’Arago, Terra Amata, Vallonnet, Lazaret, Hortus… et est l’initiateur de la construction de sept musées de préhistoire en France : Terra Amata, Tautavel, Menton, Tende, Quinson, Capelle-la-Grande, Vallon Pont d'Arc. Il poursuit les relevés et l'étude des gravures rupestres protohistoriques de la Vallée des Merveilles. En 1980 il est nommé professeur au Muséum National d'Histoire Naturelle à Paris, et directeur du laboratoire de Préhistoire du Musée de l'Homme. En 1981 il devient directeur de l'Institut de Paléontologie Humaine (Fondation Albert 1er, Prince de Monaco). Entre 1994 et 1999 il prend la direction du Muséum National d'Histoire Naturelle à Paris. Il poursuit sa carrière comme Professeur émérite et Directeur de l’Institut de paléontologie humaine. Depuis 2011, il est nommé Docteur Honoris Causa de l’Institut d’Histoire de la culture matérielle de l’Académie des sciences de Russie et participe à des projets internationaux de fouilles en Asie centrale, en Chine, en Éthiopie. Pr De Lumley est titulaire de nombreuses distinctions et lauréat de nombreux prix nationaux et internationaux ; il est Chevalier des Arts et Lettres, Officier de l'Ordre du Mérite Culturel (Monaco), Commandeur de l'Ordre National du Mérite, Officier de l'Ordre de Saint-Charles (Monaco), Commandeur de l'Ordre du Soleil levant (Japon), Commandeur de l'Ordre National de la Légion d'Honneur. Il est l’auteur et (co-)éditeur de nombreuses articles et livres, le plus récemment les livres L'Univers, la Vie, L'homme. Emergence de la conscience (CNRS editions 2012) et L'Homme de Tautavel (Editions du Patrimoine 2014)

Introduction par Pr Jules Hoffmann, Professeur de Biologie Intégrative à l'USIAS, lauréat Prix Nobel de Médecine 2011